Hypothèses initiales

La structuration des tâches (WP) a été simplifiée au maximum pour garantir le succès rapide du projet (à 18 mois). Trois hypothèses sont posées comme postulats de départ :

Q1 : Selon l’hypothèse de « l’action learning », développée par Revans (1982)1, les personnes assimilent plus rapidement et plus efficacement quand elles doivent agir pour résoudre des problèmes concrets et réels, notamment lors de mises en condition réelle, de partage, d’interaction et d’expérimentation. Selon Glassner (2006)2 et Bellet (2013)3 un apprenant intègre seulement 10% de ce qu’il lit, 20% de ce qu’il entend et 30% de ce qu’il voit, mais jusqu’à 70% de ce qu’il partage avec les autres et 80% de ce qu’il expérimente par lui-même. Ainsi, c’est en passant par l’expérimentation réelle que l’on apprend.

Q2 : Auparavant, un aléa spécifique touchait une population cible (ex : une inondation, une pandémie) et le flux de communication en cas d’alerte était descendant. Mais aujourd’hui, les aléas sont hybrides, mutants, et le flux de communication en cas d’alerte devient bouleversé par des flux latéraux (entre les individus) et par une diffusion des messages difficile à maîtriser. Dans une suite d’alertes avec des faux positifs (activation de l’alerte sans dommage), faux négatifs (pas d’activation, mais dégâts majeurs), et peu de vrais positifs (2 déclenchements des sirènes en 50 ans en France par exemple), il faut concevoir et proposer une solution adaptée à toutes les situations possibles, et se préparer à l’imprévisible.

Q3 : Dans l’alerte, ce qui compte le plus, c’est le facteur affectif, bien plus que le facteur cognitif : on va chercher à protéger des personnes ou des êtres chers, sans chercher en premier lieu à comprendre ce qui se passe et pourquoi (on se remémorera la situation vécue plus tard). Or, en envoyant des messages généralistes, on risque de ne pas s’adapter aux contextes de chaque personne, ainsi il faut s’interroger sur les facteurs expliquant la non compréhension d’un message, et tenter d’y remédier en amont.


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